Augmenter les salaires,
c'est pour quand ?
Les mobilisations des salariés depuis le 19 janvier 2023 sur la question des retraites n’ont pas effacé les revendications sur celle des salaires dans un contexte d’explosion des prix de l’énergie (essence, gaz, électricité…) et des produits alimentaires.
Macron et son gouvernement ont présenté dans ce contexte tendu un plan de « revalorisation » pour les personnels de l’Éducation nationale qui, comme tous les fonctionnaires et agents publics connaissent une perte de pouvoir d’achat depuis plus de 20 ans... Et comme prévu, les personnels administratifs, de laboratoire, sociaux et de santé (ATSS), et contractuels sont exclus des annonces alors que de plus en plus voient leur rémunération stagner au niveau du smic ou s’en approcher du fait de l’inflation.
Encore et toujours du mépris.
Mais ne nous méprenons pas ! la pseudo-revalorisation salariale proposée aux enseignants n’agit pas sur leur indice de rémunération, mais sur leurs primes. Primes qui n’entrent pas dans le calcul de la retraite.
Le SPASEEN-FO, avec sa fédération la FNEC FP-FO, a dénoncé le manque de personnels dans notre ministère. Et certaines situations perdurent quoi qu’en pense le ministre. En effet, les personnels ATSS n’ont pas bénéficié de moyens supplémentaires et ce depuis plusieurs années.
Que ce soit dans les services déconcentrés, les CIO, le circonscriptions… les personnels sont débordés. Partout les services sont en tension. Les réformes s’enchainent, et doivent être mises en œuvre sans moyens supplémentaires. Le manque de personnels administratifs et ITRF est flagrant. Le plan de revalorisation de la carrière des enseignants va encore accroitre cette surcharge de travail.
Dans les EPLE, la mise en œuvre d’OPALE, non seulement met en grande difficulté les personnels en services de gestion, mais aussi va permettre à terme la suppression de plusieurs postes dans ces services. Quant à la loi 3 DS, elle place les adjoints gestionnaires sous double tutelle recteurs/collectivités territoriales par le biais de conventions, et n’a d’autres finalités que de casser le statut de fonctionnaire d’État. Les secrétariats de direction et d’élèves sont également débordés.
Le ministère maintient depuis des années les dotations de personnels administratifs dans les académies sans créations, alors que les ministres successifs qualifienteux-mêmes l’Éducation nationale de ministère sous-administré.