Abondance, insouciance :
La rentrée sous le signe de la provocation !
Encore une rentrée sous haute tension !
Lors de la rentrée politique de mercredi dernier, le président de la République a prévenu les Français de « la grande bascule » qui marque la rentrée avec « la fin de l'abondance », « des évidences » et « de l'insouciance ».
Lors de la réunion de rentrée des recteurs, le président explique que l’école n’est pas à la hauteur avec « trop d’élèves malheureux, trop de parents anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment de ne pas être reconnus et trop d’entreprises qui ne trouvent pas de jeunes formés. »
Fin de l’abondance et de l’insouciance !
De quelle abondance parle le président Macron ? de l’abondance des salaires des agents publics ? De celle des personnels administratifs de l’Education nationale ?
L’augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice annoncée en juillet par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, permettait de faire en sorte
qu’aucun fonctionnaire ne perçoive un traitement indiciaire brut inférieur au SMIC. Pas de nouvelle augmentation prévue en octobre alors que le gouvernement s’y était engagé.
Cette augmentation de 3.5% entérine et perpétue pour les fonctionnaires la perte de pouvoir d’achat et le décrochage de leur salaire par rapport à l’inflation.
Depuis le SMIC a de nouveau augmenté au 1er août de 2.01%, entrainant de nouveau les 5 premiers échelons du grade C1 et les 2 premiers du grade C2 (principal de 2ème classe) sous le SMIC. Les agents dans ces échelons se retrouvant ainsi condamnés » à percevoir le même salaire pendant un certain nombre d’années, la traitement minimum fonction publique à l’indice 352 et ce jusqu’à ce qu’ils franchissent à nouveau à l’ancienneté la barre de cet indice 352.
D’ailleurs, dès la prochaine augmentation du SMIC, des agents non titulaires, contractuels, AESH, recevront à nouveau une indemnité différentielle du SMIC, révélatrice de la paupérisation de la Fonction publique.