EPLE : entre isolement et abandon
Auparavant, travailler dans un lycée ou un collège était prisé et apprécié par l’ensemble des personnels administratifs de toutes catégories : un travail varié, nourri de relations avec les élèves, les enseignants et les chefs d’établissements, les parents et les personnels administratifs ouvriers et de service.
Aujourd’hui, travailler en EPLE, même pour ceux qui aiment réellement leur travail, peut susciter crainte, panique, voire, pour certains collègues, mener au burnout : sentiment d’isolement, d’être submergé, asphyxié de tâches. Syndrome de plus en plus courant et parlant sur la situation des personnels des EPLE.
Que s’est-il passé pour expliquer ce revirement ?
Depuis 1983, la « rigueur » a été institutionnalisée et avec elle les vagues de suppressions de postes de TOS et d’administratifs.
Désengagement de l’Etat, autonomie des établissements, devenus des EPLE, propriété des départements et des régions, suppressions de postes d’administratifs, réforme de la carte comptable avec des regroupements d’établissement pouvant aller jusqu’à 12, ont rythmé le quotidien des gestionnaires et leurs collaborateurs, personnels d’Etat.