Télétravail dans l'Education nationale :
Stop au bricolage !
Depuis mars 2020 entre confinements et crise sanitaire, le télétravail est de fait monté en puissance dans les services déconcentrés de l’Éducation nationale, de manière chaotique et souvent au mépris de la règlementation existante.
Pour les personnels des EPLE, après avoir refusé de les intégrer dans les discussions en 2016, le ministère de l’Éducation nationale renvoie désormais la balle aux collectivités locales, pour le même résultat, un refus d’ouvrir les négociations.
De nombreuses études prouvent qu’à forte dose, travailler à la maison expose les personnels à des répercussions sur la santé et sur le bien-être. Sans un cadre prédéfini, certains collègues risquent l’isolement. Sans compter sur les objectifs intenables imposés par l’administration qui ne permettent pas de relâcher la pression.
Fort risque de dépendance, vulnérabilité accrue : quand les collègues sonttotalement éloignés de la réalité collective du travail et confinés dans un cadre plus restreint, ils risquent de voir leur vie professionnelle empiéter sur leur vie privée …
Et inversement.
Pour le SPASEEN-FO, le télétravail comme le travail à distance doivent être encadrés pour garantir la prise en charge des frais, le respect des horaires de travail, le droit à la déconnexion réelle, et des critères objectifs et transparents pour l’accès et la réversibilité du télétravail.
De plus, l’administration ne peut plus se dédouaner de ses devoirs d’employeur quant à la santé de ses agents. Chacun sait que le ministère de l’Education nationale ne respecte pas ses obligations d’employeur définies notamment dans le décret n°82-453 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique.
Le manque criant de médecins de prévention ne permet pas d’assurer le suivi médical des personnels. Dans le même temps, les prérogatives des CHSCT sont bafouées, le ministère comme les académies ne prenant pas la peine de les consulter.
Un effet d’aubaine