logo spaseenfo V3

 

Les projets informatiques du MEN ou le fiasco organisé

L’examen du Projet de loi de finances 2026 laisse prévoit 50 millions d’euros pour les "grands projets informatiques" du ministère de l’Éducation nationale. L’essentiel des dépenses concerne notamment le système d’information des ressources humaines (enseignants et hors enseignants), ainsi que le système d’information de la gestion financière et comptable des EPLE. Des crédits qui "permettront de couvrir, au-delà des charges récurrentes pour le maintien en condition opérationnelle du produit (licence, exploitation), les besoins renforcés d’accompagnement et les demandes d’évolutions répondant aux besoins des utilisateurs."

Si en 2019 le budget prévu au lancement de la nouvelle trajectoire SIRH était de 192,4 M€ sur une durée de 74 mois, il est désormais porté à hauteur de 303,16 M€ (soit une hausse de 57 % du budget initial) sur une durée de 98 mois (contre une estimation de 86 mois dans le budget 2025). Le ministère explique : "le rythme de déploiement a été réajusté pour étaler les vagues de déploiement jusqu’en 2027", et ce "en raison d’un besoin d’assistance plus important que prévu et afin d’améliorer les fonctionnalités et l’ergonomie de l’outil au bénéfice des utilisateurs".

Après l’échec cuisant et le gouffre financier de l’Ordonnateur National de Paye et SIRhen, la gabegie continue…au détriment des personnels.

Des conséquences directes ou indirectes

RenoiRH, Op@le, des logiciels privés déployés à coup de millions d’euros, et externalisés. Des millions donnés à des entreprises privées qui se gavent sur le dos des personnels, qui subissent en plus une surcharge de travail sans moyens humains supplémentaires, dans un contexte de rigueur budgétaire et de manque d’attractivité des postes,

avec des logiciels non aboutis. Le choix de donner au privé la conception de ce programme s’est fait au détriment des compétences, savoir-faire et technicités existants ou à créer dans notre administration.

A l’heure des mesures d’austérité contre les personnels et leurs acquis sociaux, Force Ouvrière refuse que les agents payent la facture.

Le SPASEEN-FO revendique :

  • La réinternalisation de toutes les missions confiées au privé;
  • Le maintien des services informatiques et de toutes leurs missions dans les services académiques;
  • Le recrutement en nombre de collègues ITRF pour les assumer;
  • L’augmentation générale des salaires et par l’augmentation de la valeur du point d’indice et le rattrapage des pertes subies depuis plusieurs années à hauteur de 31,5%.
Pièces jointes