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Fusion des rectorats :
le ministre recule. Mais… ?

 

Le SPASEEN-FO aurait pu se féliciter de l’annonce du ministre de l’Education nationale qui a indiqué la semaine passée qu’il n’y aurait pas de fusions de rectorats et donc d’académies.

Comme elle s’est opposée à la destruction rampante des inspections académiques depuis leur transformation en DSDEN, FO a toujours combattu les fusions de services, de rectorats et d’académies qui justifient les suppressions de postes, de missions et de services prévues par le gouvernement dans le cadre de sa politique contre le Service public et de territorialisation/régionalisation de l’Education nationale.

Toutefois, FO ne se satisfait pas de cette simple déclaration qui ne remet pas en cause les mutualisations passées, d’autant que le ministre l’a complétée en indiquant : "Chaque fois que ce sera pertinent, les services au sein des rectorats pourront avoir une échelle régionale", attendant "un travail plus poussé" entre les rectorats.

La fusion des académies, c’est la régionalisation de l’Etat.

Le ministre continue donc sur sa lancée en ne fusionnant pas les académies, mais en prônant la mutualisation de services et missions, à la carte. Il ne remet pas en question ses propos tenus cet été qui indiquaient que chaque recteur de région pourrait décider d’un modèle unique d’organisation au nom de « l’adaptation à chaque territoire ».

Ce sont de nouvelles mutualisations en perspective dans la même logique destructrice. Comment ne pas faire le lien avec les 400 suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2019 ?

Rien n’est encore gagné !

Les régions académiques continuent à exister.

Quid du projet d’adaptation des CROUS et des ESPE à la nouvelle configuration régionale ?

Quid du projet de fusion de DSDEN entre départements ?

Quid de la fusion des académies de Rouen et de Caen non remise en cause ?

FO l’a toujours dit : la réforme territoriale, c’est la poursuite des politiques de restrictions budgétaires ! C’est la poursuite du programme Action Publique 2022, des 120 000 suppressions de postes dans la Fonction publique.

Pour FO, la situation sociale tendue, la contestation des gilets jaunes et la perspective des mobilisations, tant au niveau du privé que du public, en particulier les 5 et 7 février, ont pesé dans la décision du ministre. C’est bien le rapport de force qui doit faire plier ce gouvernement !

Pour mon salaire, pour mon poste, pour ma retraite, pour mon statut, pour le service public :
Le 7 février, rassemblement FO devant Matignon

 

Pour FO, c’est clair :
Aucune fusion de services !
Aucune suppression de postes !
Aucune mobilité forcée !

Les académies doivent conserver toutes leurs missions et tous leurs personnels !