Voeux 2025 de la ministre :
Le mépris, encore et toujours le mépris !

La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a adressé ses vœux aux personnels de notre ministère. Du moins elle a  adressé ses vœux aux enseignants.

Madame la Ministre, vous démarrez très mal votre prise de fonction, alors même que le contexte dans lequel les personnels exercent leurs missions est dégradé comme jamais. 

Les personnels administratifs et techniques ont l’habitude d’être oubliés par les ministres successifs. Mais jamais à ce niveau-là ! 

Est-ce du mépris ?
La faute à de mauvais conseilleurs ?
Ou tout simplement la réalité de ce que nous vivons au quotidien ? Peu importe.

L’instabilité politique que vous dénoncez est bien le résultat de politiques menées depuis plusieurs années par les gouvernements successifs. 

Est-ce un mal que cette instabilité ait compromis un budget de l’État pour 2025 ne prévoyant pas pour les agents de la Fonction publique l’augmentation de la valeur du point d’indice ?

Est-ce un mal que le projet de passage de 1 à 3 jours de carence ou alors l’indemnisation des arrêts maladie à 90% au lieu de 100% n’ait pas été voté ?

Est-ce un mal que la suppression de 4000 postes d’enseignants n’ait pas été mise en œuvre ?

Vous dites avoir à cœur le dialogue social, et écouter les personnels.

Ce que veulent les personnels, c’est de la reconnaissance du travail effectué par un véritable plan de requalification et un meilleur salaire par l’augmentation de la valeur du point d’indice, seule garantie pendant la carrière et pour le calcul de la retraite !

Ce que veulent les personnels c’est la création d’emplois à la hauteur des besoins notamment, l’arrêt des suppressions de postes cachées, des outils de travail fonctionnels et aboutis, l’arrêt des heures supplémentaires non rémunérées des personnels administratifs, ITRF et contractuels, le rétablissement d’une vraie médecine du travail digne de ce nom.

Ce que veulent les personnels, c’est la réduction des inégalités passant par le rétablissement de CAP de plein exercice et des CHSCT indépendants, et donc l’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique. C’est permettre à chaque agent de finir au moins au dernier échelon du grade le plus élevé de son corps et d’accéder à un corps supérieur !

C’est réduire la contractualisation en permettant aux contractuels qui le souhaitent de devenir titulaires. C’est le rétablissement d’un véritable droit à la mobilité. C’est aussi ne pas allonger la durée de cotisations et la date de départ à la retraite en abrogeant la réforme des retraites.

L’année 2025 démarre donc par le même mépris que celui des années passées. On est très loin de l’écoute et du dialogue.
Les personnels apprécieront !